domingo, 10 de febrero de 2013

les enfants d'abord


Françoise Dolto







les enfants d'abord.
fuente del film

Françoise Dolto (6 de noviembre de 1908 – 25 de agosto de 1988), fue una médica pediatra y psicoanalista francesa famosa por sus descubrimientos en psicoanálisis de la infancia.

Obras

Ha sido una prolífica autora, y su legado se encuentra en numerosas publicaciones de toda clase, que se hallan traducidas en diversos idiomas. Algunos de sus libros más importantes son:
  • Psicoanálisis y pediatría (1971)
  • El caso Dominique (1971)
  • El Evangelio a riesgo del psicoanálisis (1977) (Françoise Dolto, entrevistada por Gérard Séverin, filósofo, teólogo, psicoanalista)
  • Al juego del deseo (1981)
  • Sexualidad femenina (1982)
  • La imagen inconsciente del cuerpo (1984)
  • Soledad (1985)
  • La causa de los niños (1985)
  • Libido femenina (1987)
  • La causa de los adolescentes (1988)
  • El fracaso escolar (1989)
  • Autorretrato de una psicoanalista (1989)
  • Palabras para adolescentes o el complejo de la Langosta (1989)
  • Cuando el niño aparece (1990)
  • La etapas principales de la infancia (1994)
  • Los caminos de la educación (1994)
  • La dificultad de vivir (1995)
  • Todo es lenguaje (1995)
  • El sentimiento de sí. A las fuentes de la imagen y del cuerpo (1997)
  • Lo femenino (1998)
  • La ola y el océano. Seminario sobre los impulsos de muerte (1970-1971), (edición 2003)
  • Cartas de juventud: Correspondencia, 1913-1938, (edición 2003)
  • Una vida de correspondencia, 1938-1988, (edición 2005).


source

PSYCHANALYSE DES MUTILATIONS SEXUELLES, MUTILATION SEXUELLE DE LA PSYCHANALYSE, Michel Hervé Bertaux-Navoiseau


Eustache Le Sueur. El nacimiento de Cupido. 1645-7. El Louvre.


PSYCHANALYSE DES MUTILATIONS SEXUELLES,
MUTILATION SEXUELLE DE LA PSYCHANALYSE
(Freud entre Sophocle, Abraham et Alice Miller)


                                                       "… non seulement le corps de l'enfant ne nous appartient pas,

                                                      "mais son sexe encore moins." Françoise Dolto [1]


Introduction

            Les deux grandes découvertes de Freud : la sexualité infantile et le mécanisme de l’inconscient, sont corollaires l'une de l'autre puisque l'inconscient est issu de la répression de la première. Les mutilations sexuelles étant le comble de cette répression, la psychanalyse apporte un savoir essentiel pour les comprendre et les condamner. Elles lui posent cependant un véritable défi. En effet, le traumatisme de sa propre circoncision a provoqué plusieurs erreurs cliniques et théoriques de Freud. Les mutilations sexuelles illustrent ainsi tout particulièrement le constat d'Alice Miller que le traumatisme est un facteur majeur de psychopathologie.
            Nous ne pouvons citer dans ce bref bilan les réflections sur les mutilations sexuelles de Bettelheim, Groddeck, Roheim, Lewinter, Dolto, Leboyer, Kristeva, Miller, Nathan, Tractenberg et autres. Avec celles de Freud, leur rassemblement constituerait presque une théorie psychanalytique des mutilations sexuelles. Nous nous contenterons des réflexions de Freud.


I Le tableau clinique (psychanalyse des mutilations sexuelles)

1) Introduction : répression de l'autosexualité et menace de castration
            Sous une forme ou sous une autre, toutes les sociétés humaines répriment à divers degrés la sexualité infantile : l'autosexualité, pour dominer la jeunesse et prévenir l'inceste. Survenant avant la jalousie envers le parent du même sexe, cette répression est la cause première du refoulement et peut, en conséquence, provoquer l'échec du complexe d'Œdipe. Freud l'appelle "le complexe nucléaire des névroses"[2]. Or le refoulement est d'autant plus intense que la répression parentale est accompagnée de violence ou de menaces de violences et la clinique psychanalytique constate régulièrement les dommages provoqués par la violence érigée en système d'éducation. Surtout si cette violence, exercée au nom du traditionnel mensonge : "C'est pour ton bien.", concerne le sexe. La violence est et a été, pendant des générations, la base des systèmes éducatifs de l'humanité, si bien que les psychonévroses sont les maladies les plus courantes. Comble de cette violence, les mutilations sexuelles doivent être condamnées par tous ceux qui veulent éviter de rendre l'enfant névrotique, pervers ou psychotique. Freud fut un des premiers dans l'histoire à les condamner :

"... les petits garçons entendent dire que les Juifs ont quelque chose de coupé au pénis "– un morceau du pénis, pensent-ils – ce qui leur donne un droit de mépriser les "Juifs."[3]

"... l'angoisse de castration est un des moteurs les plus fréquents et les plus forts du refoulement et par là même, de la formation des névroses. Des analyses de cas où ce ne fut pas la castration mais bien la circoncision qui fut pratiquée chez des garçons comme thérapie ou comme punition de l'onanisme (ce qui ne fut pas rare dans la société anglo-américaine) ont donné la dernière certitude à notre conviction."[4]

S'attaquant à un tabou, il prend des gants. Sa condamnation est indirecte ; elle semble ne viser que les anglo-saxons. Son affirmation que la circoncision est une menace de castration sera d'ailleurs posthume[5] et suggérée par le biais d'une note de bas de page. Mais il n'a jamais énoncé l'évidence que la circoncision est la castration de l'organe spécifique de l'autosexualité masculine, ce dont il est difficile à un circoncis de prendre conscience. Etablissant un parallèle entre la circoncision et les effets cliniques ravageurs des menaces verbales de castration qui sévissent dans la société occidentale dont il parle dans le corps du texte, il écrit dans cette note :

"(1)… Une très ancienne coutume, la circoncision, autre substitut symbolique de la castration, ne peut être considérée que comme l'expression de la soumission à la volonté paternelle... ",

Puisque toute la famille et non l'enfant, se soumet non au père mais au grand-père et au groupe sociétal tyrannique, cette bévue atteste du profond traumatisme de Freud dû à sa propre circoncision. Alice Miller affirme que le traumatisme provoque la paralysie, ici partielle bien évidemment, de la pensée. En effet ! Une menace de castration, qu'elle soit verbale ou agie, est particulièrement traumatisante. Une castration partielle est en même temps une menace de castration totale et une menace de mort, et donc un outil très efficace pour soumettre l'enfant et l'adulte par la terreur. De plus, même dans les cultures non exciseuses, la circoncision est indirectement une menace d'excision des filles et donc une grande cause de dommage psychologique pour elles aussi.

2) La circoncision : bais culturel de Freud
            Les croyances de Freud en matière de sexologie témoignent d'une ignorance qui va jusqu'au mépris des organes de l'autosexualité, le tabou des tabous. D'un côté, il qualifie le clitoris d' "organe inférieur":

"… le prototype de l'organe inférieur, c'est le petit pénis réel de la femme, le clitoris."[6],

De la part de celui qui a découvert les testicules de l'anguille mâle, ce jugement de valeur à l'opposé de la réalité est particulièrement aberrant. Dénigrant un organe de plaisir unique dans la nature, le malheureux circoncis semble très jaloux. Car, tout au contraire, le clitoris est le prototype de l'organe de plaisir, sans aucune autre fonction puisque, à la différence du pénis, il ne participe ni de la miction ni de la reproduction. Erectile, il est le phallus de la femme. Considérer comme inférieur un organe purement sexuel présent chez tous les mammifères est inadmissible. Freud dénie précisément la réalité du fait que le clitoris est un pur organe de plaisir. C'est parce qu'il considère l'autosexualité inférieure, névrotisante et déraisonnable qu'il considère son organe le plus spécifique comme inférieur. Il est ainsi victime du refoulement massif de l'autosexualité de la culture judaïque. Il est malheureux que l'autosexualité soit névrotisante pour un circoncis. Ce n'est pas étonnant mais ne saurait être généralisé. La grande erreur de Freud est qu'il considère la fonction phallique, soit la fonction érotico-érectile, comme masculine :

"Compte tenu des activités auto-érotiques et masturbatoires, on pourrait poser comme thèse que la sexualité des petite filles a un caractère entièrement masculin."[7]

La mutilation sexuelle de Freud explique sa conception dissymétrique, phallocentrique, de la sexualité. Son affirmation selon laquelle la petite fille souffrirait d'être privée de pénis paraît être une projection sur la femme de sa propre envie inconsciente de vagin.

            De l'autre côté, comme tous les circoncis dans l'enfance, Freud méconnait la réalité et la nature féminine du prépuce :

"En effet, l'homme n'a qu'une seule zone sexuelle prédominante, un organe sexuel, tandis que la femme en possède deux : le vagin – proprement féminin – et le clitoris, analogue au membre masculin."[8]

"La femme est plus bisexuelle que l'homme à cause de son clitoris analogue au pénis."[9]

comme si le prépuce n'existait pas en symétrie fonctionnelle absolue avec le clitoris dans l'autosexualité, symétrie incluant les contractions orgasmiques isolées et indéfiniment répétitives qu'un circoncis ne peut connaître. Ceux qui n'ont pas de prépuce ne peuvent deviner sa valeur de deuxième organe sexuel, féminin, de l'homme, un très pratique et très érogène minivagin de poche.

3) Le cas de Claude Olievenstein
            Dans un chapitre autobiographique où il ne parle pas une seule fois de circoncision mais qui abonde en références inconscientes à cette dernière, le psychiatre Claude Olievenstein nous fournit aussi un magnifique exemple :

"La parano des adultes commence, me semble-t-il, très tôt dans leur enfance, tout près de la sortie de l'utérus maternel."[10]

– huit jours plus tard effectivement !

4) Le cas Anna Freud
            Culpabilisant l'autosexualité, au moins dans son adolescence, la propre fille de Freud fut victime de la fausse théorie de son père selon laquelle l'autosexualité serait névrotisante et devrait être combattue. A 18 ans, elle écrivit à l'inventeur de la sexualité infantile (!) qu'elle luttait contre son penchant à l'autosexualité[11].


II – Pratique et théorie (mutilation sexuelle de la psychanalyse)

1) Pratique
            Freud a commis une erreur grave dans l'analyse de son plus fameux patient : l'Homme-Loup. Le jour où le jeune garçon a joué avec son pénis devant sa nourrice bien-aimée, cette dernière l'a réprimandé : "Les enfants qui font cela, il leur vient une blessure à cet endroit." Formulée sur un ton sévère, il s'agit d'une prédiction malveillante accompagnée d'une menace de perte de l'amour, et donc d'exclusion. Mais Freud l'interprète comme une menace de castration. Cette projection de son propre traumatisme de circoncis eut une incidence négative sur l'analyse du patient.

2) Théories ethnologiques
            Dans ses deux théories anthropologiques complémentaires sur la circoncision, datant de 1916 et 1936, Freud se montre maladroit et timide.
            Sa théorie de 1916, réaffirmée en 1933, est apologétique de la circoncision : il la présente comme un progrès par rapport à la castration, sans preuve que la castration existait auparavant :

"Il ne me semble pas douteux que la circoncision, …, est un équivalent de la castration et vient en prendre le relais."[12]

            Il est très probable que, dans l'antiquité, la circoncision, la castration et les sacrifices humains existaient, ensemble ou séparément, suivant les sociétés. Seule la disparition de l'un ou de l'ensemble de ces actes de barbarie constitue un progrès.

            Il en est de même de sa fausse théorie de 1936, reproduite dans l'œuvre posthume ci-dessus mentionnée et commentée :

"... quiconque adoptait ce symbole montrait qu'il était prêt à se soumettre à la volonté du père... "[13]

            Enfin, Freud aurait dû formuler la théorie psycho-sociologique des mutilations sexuelles infantiles chez les primitifs des sociétés polygames comme prévention de l'inceste aux deux parents par la menace de castration (garçons) ou de mort (garçons et filles).

3) La dénaturation par Freud de l'Oedipe de Sophocle
            Le principal biais culturel provoqué par la circoncision dans la théorie freudienne réside dans une vision du complexe d'Oedipe qui dénature, en l'affaiblissant, le mythe de Sophocle. Roheim fut le premier à souligner le fait que les rituels de séparation de la mère / soumission au père des primitifs faussent le complexe d'Oedipe :

"... la surabondance des rituels traitant de ce thème (l'oralité) est un camouflage du complexe d'Oedipe."[14]

Cette remarque s'applique bien évidemment à la circoncision. Cependant, Freud interprète l'aveuglement d'Oedipe comme une castration :

"La castration, et l'aveuglement qui s'y substitue, sont la punition... "[15]

C'est erroné. Chez Sophocle, averti par l'oracle, le père tente de tuer son fils en l'abandonnant dans la nature. Interpréter l'auto-punition d'Œdipe comme une castration, ce qui n'est pas un meurtre, est donc totalement fantaisiste. Freud a projeté sur le mythe de Sophocle la menace de castration de la circoncision, extrêmement prégnante puisque consistant en un début de réalisation. Pour Sophocle, l'aveuglement d'Œdipe symbolise seulement son ignorance, sa "cécité", son inconscience lorsqu'il a tué son père et épousé sa mère, double cécité donc (un œil pour papa, un œil pour maman). Le fait que Freud ait transformé cette métaphore en une affaire de castration est le comble de... son propre aveuglement, résultant de l'angoisse et des fantasmes de castration d'un circoncis. Dans le scénario de Sophocle, la punition paternelle est la mort, ce qui est le fantasme inconscient normal : désir de tuer son père pour épouser sa mère / peur d'être tué par lui. Freud a donc projeté sur le mythe hellénistique la très judaïque idée d'une punition par la castration plutôt que par la mort. Victime du traumatisme de sa circoncision, il a dénaturé, gauchi selon le terme de Roheim, l'Œdipe de Sophocle. Ce n'est pas Freud mais Sophocle qui a inventé l'inconscient et le complexe d'Oedipe. Freud, lui, inventé la science du déchiffrement de l'inconscient, ce qui est tout autre chose.
            La conséquence de ce biais culturel est une grave erreur théorique qui fausse la théorie et la pratique psychanalytique : Freud substitue aux fantasmes courants de castration un "complexe de castration" inexistant, qu'il intègre improprement au complexe d'Oedipe.
            Pour ceux qui n'ont pas été traumatisés par une mutilation sexuelle, à l'âge des impulsions sexuelles pour le parent du même sexe et de la jalousie envers l'autre, la menace imaginée par l'enfant face à ses désirs concernant le couple parental, n'est pas la castration mais la mort par exclusion de la famille. Freud a très justement formulé cela pour les filles mais très regrettablement pas pour les garçons !
            Dans les cultures pratiquant la circoncision, le complexe d'Oedipe (moment de l'intégration dans la société) est faussé. Une menace réelle de castration vient se substituer à la crainte imaginaire de la mort résultant du désir inconscient de tuer le parent du même sexe. Mais la bonne résolution de l'Oedipe ne peut résulter d'une atteinte (ou d'une menace d'atteinte) physique par autrui. Tout au contraire la mise en valeur, positive ou négative, d'une quelconque partie du corps, par une violence réelle ou verbale du groupe social, constitue une inacceptable ingérence dans le développement de l'individu et la vie familiale, source de psychopathologie de masse. Cette affirmation a trouvé une illustration particulièrement choquante en Israël où une décision de justice, heureusement réformée en appel, a condamné une mère à une lourde astreinte journalière tant qu'elle n'aurait pas fait circoncire son fils.
            Les circoncis, ou ceux qui ont subi des menaces de castration, peuvent trouver une échappatoire, croire à une atténuation en leur faveur de la Loi universelle. Rien de tel qu'une circoncision ou une menace de castration pour pervertir un enfant. Douter des actes de ses géniteurs lui est difficile. Il est naturellement conduit à se targuer, avec une grande richesse d'arguments, de leurs bienfaits comme de leurs méfaits, y compris envers lui-même. Devenu adulte, ce qui semble avoir toujours existé lui paraît naturel, il le reproduira.
            Le circoncis risque donc de faire de son infirmité un dérisoire alibi. Une castration partielle lui apporte le réconfort d'un signe d' "identification" le mettant au-dessus des femmes et du commun des mortels. Comme s'il suffisait d'une mutilation pour quitter (ou ne pas quitter) l'enfance ! Ce n'est pas tant que les autres hommes, les "étrangers", sont intimement considérés comme des exclus méprisables, sales et intouchables sous peine de contamination. C'est surtout qu'il serait impensable qu'ils épousent leur fille ou leur sœur. L'endogamie raciste et la possession des femmes sont certainement un des buts de l'opération. C'est aussi que la circoncision marque l'appartenance à une communauté violente – et donc supposée puissante. Prétendument plus rassurant que des documents d'identité, un signe particulier devient ainsi le paradigme du narcissisme de groupes qui s'excluent de la communauté universelle et discriminent cette dernière. Ce trait d' "identification" (amalgamée avec appartenance) place définitivement ses détenteurs dans une caste : les "élus", qui peut croire que tout lui est permis (lapidation, excision, mariage forcé, polygamie, … etc.) ou que tout lui est dû (la "terre promise"). C'est donc, par une action violente sur l'inconscient et les motivations puissantes du monde des affects, une technique perverse d'enrôlement de l'individu dans une société brutale. Elle renforce la division du monde en groupes rivaux se livrant à des guerres sans merci.


Conclusion

            La circastration est le boulet aux pieds de la psychanalyse qui interdit aux message de Freud d'être entendu. D'une part Roheim lui-même n'a pas tiré la conséquence de sa magistrale observation que les mutilations sexuelles sont susceptibles de provoquer l'échec de l'Oedipe, d'autre part la "castration" de la femme n'est pas un concept opérant. Par contre, en inventant des séances courtes aux tarifs délirants, Lacan a sauté sur l'idée de castration symbolique pour, comme l'a démontré Elisabeth Roudinesco[16], faire fortune en opérant la "castration" du portefeuille de ses clients. Cependant, la psychanalyse apporte une étiologie, une prévention et un traitement des maladies mentales. Le dépassement des failles dues à la mutilation sexuelle de son fondateur – ce qui suppose une restauration en profondeur – lui permettra de mieux le faire dans l'avenir. Elle stigmatise les mutilations sexuelles comme l'expression de la pulsion de domination par des fantasmes sadiques et pédophobes. Cette pulsion est fortement renforcée par le déni de la réalité de la perte et donc du crime. La psychanalyse apporte au combat contre les mutilations sexuelles d'abord une méthode de décodage de l'inconscient qui permet de retrouver dans chaque cas individuel l'enchaînement des circonstances du traumatisme, préalable à la guérison, ensuite la dynamique d'une éthique concernant à la fois le développement de l'enfant et la socio-politique. La barbarie des excisions féminines et masculines émane d'un désordre moral contagieux qui pousse les individus circoncis et même les peuples non circoncis vers l' "ordre moral". Elle doit être abolie dans les meilleurs délais.


Articles liés :
- Mutilations sexuelles et ordre moral,
- La circoncision, une dangereuse folie collective


Sigismond (Michel Hervé Bertaux-Navoiseau) – oldsigismund@hotmail.com
Chercheur indépendant en psychanalyse, ancien élève du Département psychanalyse de l'Université de Paris VIII, auteur de "Les mutilations sexuelles masculines et féminines, le plus grand crime contre l'humanité", disponible gratuitement sur https://independent.academia.edu/Michel_Herv%C3%A9_Bertaux_Navoiseau.


Ce texte a fait l'objet d'une conférence donnée le 4 septembre 2008 à l'université de Keele (RU), au 10ème symposium international de NOCIRC, organisé avec NORM-UK et la Faculté de droit de l'université. Il est publié sur le site de l'Institut européen psychanalyse et travail social : psychassoc.com et a été cité par Jean-Pierre Rosenczveig.




[1] Les jeux sexuels de vos enfants. Interview par Pierre Bénichou. Planning familial, octobre 1969 (3), 9.
[2] L'homme aux rats. 1909. Paris : PUF ; 1998. O.C., IX, 179, n., 2ème §
[3] Le petit Hans. 1909. Paris : PUF ; 1993. O.C., X, p. 31, n. 1.
[4] Nouvelles conférences d'introduction à la psychanalyse. 1933. XIX. Paris : PUF ; 1995. O.C., XIX : 170.
[5] Abrégé de psychanalyse. 1938. Paris : PUF ; 1978. 60-62
[6] Le fétichisme. 1927. p. 131.
[7] Freud S. Trois Essais sur la Théorie de la Sexualité. 1905 Paris, Gallimard, 1932, pp. 147 et 148.
[8] Sur la sexualité féminine. 1931. Paris : PUF ; 1995. O.C. XIX. 12, 2ème §.
[9]
[10] L'homme parano. Paris : Odile Jacob ; 1992. p. 43.
[11] Correspondance Sigmund Freud – Anna Freud, 1904 – 1938. Paris : Fayard ; 2012. p. 89-90 et Préface d'Elisabeth Roudinesco, p. 15.
[12] Leçons d'introduction à la psychanalyse. 1916-17. Paris : PUF ; 2000. O.C., XIV, p. 170.
[13] L'homme Moïse et le monothéisme. Paris : Gallimard ; 1986. 223-24.
[14] Psychanalyse et anthropologie. 1950. Paris : Gallimard ; 1967. 192-93.
[15] Totem et tabou. 1912. Paris : PUF ; 1998. O.C., XI. 347.
[16] Histoire de la psychanalyse. t II.

Eustache Le Sueur


Eustache Le Sueur

traducido por: 
margarita mosquera zapata

Pintor francés (Paris 1616-1655).

A despecho de las leyendas que sobre él circulan sobre todo en el último siglo, Eustache Le Sueur, pintor historiador y decorador, lleva una vida apacible. Los límites geográficos de su carrera se inscriben en el centro de Paris y la Isla de San-Luis, jamás llega a Italia. Hijo de un tornero de madera, Cathelin Le Sueur, aprende su oficio hacia 1632 en el taller de Vouet, donde conoce a LeBrun y a Mignard. Estudia las obras de Rafael y los dibujos de las colecciones reales, las estampas de Marcantonio Raimondi, las decoraciones del castillo de Fontainebleau con lo que completa su formación.

La influencia de Vouet

El inicio de nuestro artista fue facilitado por Vouet, quien le confía en 1637 un pedido de 8 pinturas ilustrando El Sueño de Polífilo de F.Colonna, las que luego fueron reproducidas en tapicería. De este conjunto, terminado hacia 1644, 4 pinturas subsisten (museos de Mans, de Rouen, de Dijon [Magnin]; Viena, coll. Czernin). Comienza en 1644 trabajos de decoración para el presidente de la Corte de las finanzas, Lambert de Thorigny, cuyo hotel fue construido por Le Vau en la Isla de San-Louis. De estos trabajos subsisten varios elementos, en el hotel en particular los páneles ornamentales (auj. coll. part., château de La Grange) y el  techo del  Gabinete del Amor (5 paneles y sus modelli en el Louvre). Estas obras indican una cierta sumisión al dinamismo de Vouet, pero el dibujo es más suave y más contenido y el color rico, fresco y refinado. Los retratos de esta época tienen un tono más personal (Reunión de principiantes, Louvre; Retrato de M. Albert, 1641, museo de Guéret).
   De ese momento inspirado por el ejemplo y las lecciones de Vouet datan muchos lienzos (a menudo atribuidos hasta no hace mucho tiempo a Vouet) : Diana y Calisto (Dijon, museo Magnin), la Resurrección del hijo de la viuda de Naïm (Paris, iglesia Saint-Roch), le Ángel Rafael dejando a Tobías (museo de Grenoble, proveniente, como otro cuadro del Louvre que ilustra la vida de Tobías, del hotel de Fieubet), la Presentación de la Virgen en el Templo  (Ermitage) y incluso también la Resurrección de Tabita (museo de Toronto). No obstante, un lienzo como Venus sorprendida por el Amor (v.1636-1640; San Francisco, The Fine Arts Museum), de una rara sensualidad, señala la originalidad del artista y su virtud de colorista.

La madurez

Este período comienza con el importante pedido de 22 pinturas para la decoración del claustro de los Chartreux; ejecutadas de 1645 a 1648, estas pinturas, auj. au Louvre, relatan los principales episodios de la Vida de san Bruno. Le Sueur afirma en ellos su estilo personal, fruto de una sostenida reflexión sobre el ejemplo clásico ofrecido por Poussin presente en Paris entre 1640 y 1642. Ilustra la Muerte de San Bruno el 6 de octubre de 1101 con una sobriedad que convoca a la observación psicológica y realista. La severidad de la inspiración, la discreción en la armonía no dejan de evocar a Zurbarán. El conocimiento de la perspectiva, el noble uso que se puede extraer hacen la grandeza de San Bruno asiste al sermón de  Raymond Diocrès. La misma solidez rige en el San Pablo en Éfeso (Louvre), ordenado por la corporación de orfebres para el mayo de Nuestra Señora en 1649.

   La Sala de las Musas, en el hotel Lambert, ejecutada sin duda a partir de 1650-51, confirma, por el tratamiento amplio de personajes y tapicerías, esta evolución del arte de Le Sueur. Cinco paneles representan las Musas y la tela del techo (Phaéton) se conservan en el Louvre; el de las tres Musas Clío, Euterpe y Thalía es el típico ejemplo de ese momento de transición, caracterizado por el ritmo ágil de las líneas y la fresca armonía de tonos y constituye uno de los más bellos logros del pintor. Establecida ya su reputación, el artista es en 1648, uno de los miembros fundadores de la Academia de pintura.

   Parlamentarios y financieros, pero también nobles le solicitan tanto temas religiosos como profanos para sus hoteles pero, de esta abundante producción casi ninguno subsiste. En el Louvre, Le Sueur decora el apartamento de los baños de la reina madre en 1653, luego ejecuta el año siguiente, para la habitación del rey, una Alegoría de la Monarquía francesa y trata el tema de la Autoridad del rey; este conjunto desapareció todo a fines del siglo XVIII. Reaparece recientemente, la Alegoría de un ministro perfecto (museo de Dunkerque), pintada en esa época, es una obra maestra de armonía grave y meditativa característica del artista.

La influencia de Rafael


À partir de 1650, una orientación algo diferente marca el arte del pintor en los lienzos religiosos y las pinturas de bastidores, en las que estampa temas del Antiguo y el Nuevo testamento o de la historia griega. Muy impresionado por los dibujos de las tapicerías de Rafael y la composición de Palcos, elabora un arte muy depurado, notable en la Anunciación (1652, Louvre), en Jesús en la casa de Marta y María (Múnich, Alte Pin.) y en la Presentación en el Templo (1652, museo de Marsella), que enciende sin embargo resplandores coloreados. En la gran Adoración de los pastores (1653, museo de La Rochelle), la línea notablemente modulada une los personajes, cuyas expresiones y actitudes siguen siendo no obstante precisas y reales. La nostalgia del Renacimiento inspiró sin duda el é le fondo del Descenso de la cruz del Louvre donde los prestamos formales a Titien no alteran en nada la pureza ideal que marca este período; hace parte del mismo conjunto que el admirable Cristo portando su cruz (id.), con un despojo absoluto.

   Esta sabia inspiración marca las 4 últimas obras, ejecutadas en 1654 para la abadía de Marmoutiers, dos de las cuales, La Aparición de la Virgen a San Martín y la Misa de San Martín están en el Louvre y, las otras dos están en el museo de Tours. El artista habiendo pintado para la iglesia de Saint-Gervais en Paris, en una serie de tapicerías, los Santos ; Saints Gervais y Protais llevados ante Astasius (Louvre), déjà inacabado el Martirio de los saintos Gervais y Protais (museo de Lyon), que será terminado, luego de su muerte, por su cuñado Thomas Goussey.

   La obra de Le Sueur contiene también un abundante y notable conjunto de dibujos (además del Louvre, la mayor parte de los grandes galerías de arte conservan ejemplos) preparatorios para   estas pinturas, ejecutadas a la sanguina son ejemplo a menudo de Vouet, en piedra negra, con retoques en blanco sobre papel gris. Muy imitado, Le Sueur no dejó alumnos conocidos. Llamado el "Rafael francés", apreciado en el siglo XVIII y siguientes, al igual que Poussin por su "ternura", amada en la época, que emana de sus obras, permanece como uno de los más sensibles representantes y una de las figuras mayores de este equipo de pintores que trabajaban en Paris bajo la regencia de Ana de Austria, que un sentimiento muy puro de las formas y una sólida cultura conducen a la elaboración del clasicismo francés antes de la llegada de Le Brun.

bibliografía

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